mardi 31 janvier 2017

De Madrid, j'ai pédalé jusqu'aux Chutes du Niagara (puta madre...)

Pépère a parfois la tête en l'air… Il avait donc omis de me dire que son employeur, évoluant dans le milieu sportif et sans doute soucieux que ses salariés aient le corps galbé, nous finançait, à lui comme à moi, un abonnement dans un club de gym juste derrière la maison. Ç'eût été ballot de passer à côté…
Bref, ça y est, les inscriptions sont faites et je débarquai ce matin, le coeur en fête, à mon premier cours de "ciclo", dans une salle abritant une tétrachiée de vélos. Voilà que débarque le prof, sosie de Marco Pantani (RIP) tout habillé pour prendre le départ du Tour de France… Première surprise : il allume un écran géant derrière lui, qui déroule un paysage un peu sauvage, dont j'apprends qu'il va nous mener jusqu'aux Chutes du Niagara, avec alternance de côtes et de plats. Biiiiiien…
Et puis Marco a éteint la lumière, a appuyé sur un bouton, et tout d'un coup ce fut le Macumba de Palavas-les-Flots un soir de "Nuit de la House" : une musique à te faire sauter les tympans ET LES SPOTS VERTS ET BLEUS.  Il ne manquait que la boule à facettes.
Mais là encore c'était rien. Parce que ensuite, Marco, il a mis des écouteurs sur ses oreilles. Et il s'est mis à crier. FORT (forcément : il fallait bien couvrir la musique de presse hydraulique) et en espagnol. Et je n'ai RIEN compris. Parfois, il tendait un bras et écartait ses petits doigts en hurlant "cinco ! cinco !" mais franchement, je ne voyais pas DU TOUT où il venait en venir. Et 50 minutes en pédalant comme une maboule avec alternance de position assise et en danseuse, et bien… c'est très long. Mais le plus dur, ça reste quand même les acouphènes :(



mardi 20 décembre 2016

Mais reste donc assise ! (La tecnologia al servicio de la igualidad)

Le collectif féministe espagnol Locas del coño (je vous laisse chercher la traduction…) qui publie un magazine numérique collaboratif du même nom a bien failli "casser l'internet" il y a quelques jours, comme Kim K., mais sans montrer ni (grosses) paires de fesses ni (grosses) paires de seins… Il lui a suffit de mettre en ligne sur sa chaîne youtube une fausse pub consacrée à un produit révolutionnaire : le sentador de madres. Inutile de maîtriser la langue de Cervantès pour comprendre le principe et savourer ! Il suffit de savoir que le collectif s'attaque ici aux repas de famille des Fêtes de fin d'année au cours desquelles la maîtresse de maison est sans cesse debout pour faire à peu près tout tandis que les autres convives ne lèvent pas le petit doigt. ¡Disfruta !


jeudi 8 décembre 2016

La classe à Dallas (La clase a Santa Fe)

Il y a 15 jours, le Madrid des "pas fauchés" était en ébullition à l'occasion de l'ouverture d'un nouveau flagship. Où ça ? Calle Serrano : au Monopoly espagnol, elle n'est pas la plus chère, mais dans la vraie vie immobilière, cette grande artère est bel et bien l'équivalent de la Rue de la Paix. Quelle marque ? Loewe (prononcez louébé), le Hermès ibère. Nos pas nous y conduit dimanche dernier, une copine et moi. Et quelle ne fut pas notre surprise de tomber sur cette "splendeur" : je vous laisse cliquer sur le lien car je n'arrive pas à exporter cette foutue photo….
Non, vous ne rêvez pas, cette jupe faite d'élastiques tous pourris. Elle n'est pas sans rappeler la folie des Rainbow Loom mais en plus moche parce que toute beigeasse. Non seulement elle est immonde, mais en plus elle est vendue la modique somme de 7.900 euros. Sans déconner, on croit rêver.



jeudi 1 décembre 2016

Non, je n'ai pas changé (No, no he cambiado)*



Désolée pour cette interruption momentanée de l’image et du son, mais j’ai été très occupée :

- J’ai commencé les cours d’espagnol et je sais désormais qu’il n’y a pas de gêne à dire tout haut que l’on est super constipada (enrhumée), et que ce n’est pas un alfombra (tapis) que l’on se met autour du cou en hiver, mais bien une bufanda (écharpe), histoire justement de ne pas être constipada.

- Je me suis inscrite dans un « rouning cloub » pour courir deux fois par semaine avec une bande de jeunes (25/35 ans, je pourrais donc être leur grand-mère). Au début, j’ai cru que je faisais un AVC tellement ils couraient vite et que j’avais des petites lumières devant les yeux, mais en fait non, en hiver, les chiens qui s’égaillent dans le Retiro nuitamment sont pourvus d’un collier lumineux, ceci expliquant cela. Je suis donc vieille, mais pas encore morte.

- Ma relation torride avec le poissonnier (qui me salue d’un Hola, guapa !) a été tuée net par la fermeture du supermarché deux mois pour rénovation complète. Mais je devrais retrouver cette semaine mes langostinos cocidos à 10 euros le kilo (j’ai hâte).

- Je n’ai plus besoin de télécharger par des moyens pas très légaux les épisodes de Velvet car la saison 4 est diffusée en ce moment tous les mercredis. Mais, aïe aïe aïe, ici le prime time débute à… 22h30 et il n’est pas rare que je m’endorme en plein milieu de l’épisode (heureusement, le scénario n’étant pas trop complexe, j’arrive à raccrocher le wagonnet la semaine suivante).

Sinon, se acerca el invierno comme on dit dans Juego de tronos (ici c’est comme au Canada, on traduit TOUT) et je prépare donc mon « retour au pays » : c’est sûr, cette année, ils vont bouffer du Zara autour du sapin !
Et puis je vais essayer d'être plus assidue sur ces pages.
Un abrazo !

* merci, Julio



mardi 27 septembre 2016

La vérité ! (La verdad !)

Une amie qui se reconnaîtra (ou pas, mais moi je saurais enfin si elle lit ce blog ou si elle fait comme si) a porté ce document à ma connaissance… Tellement vrai (sur le 5 !).

Clémentine Latron, Courrier Expat, le blog de Courrier International

vendredi 2 septembre 2016

Bordel aérien #1 (desorden al aeropuerto)


Il fut un temps où le travail de Pépé nous obligeait à emprunter moultement l'Eurostar, ce qui n'a pas manqué de démultiplier les incidents du type "problème de caténaires" ou "sanglier encastré malencontreusement dans la loco"; ma légendaire "poisse des transports" ayant atteint son apogée une certaine nuit de décembre 2009, passée SOUS le tunnel avec les deux enfants, pour un Paris-Londres d'anthologie qui dura… 14h.

Il se pourrait bien que ma "guigne du rail" se transforme en "mouise de l'avion", à en juger par notre Madrid-Paris du 22 juillet dernier. J'ai numéroté ce billet en espérant conjuguer le sort et que cette rubrique se fasse la moins fréquente possible…

Vendredi 22 juillet donc, Aeropuerto Adolfo Suarez Madrid-Barajas, vol prévu pour décoller à 20h25 et atterrir 2h plus tard à Paris-Orly. C'est parti :

- arrivée à l'aéroport un peu avant 19h, décontract', pas de bagage à enregistrer.
- aïe, embarquement prévu à 21h20.
- passage de la sécurité, je sors de mon sac mon ordi, ma batterie, mon ipad, mon tél, ma Kindle (oui je voyage avec ma maison et mon bureau sur le dos).
- je bippe.
- on me fouille.
- je ne bippe plus.
- ma carte d'embarquement s'envole pour aller se poser sous le siège du monsieur qui regarde à l'écran le contenu de ton sac.
- il doit se lever pour récupérer ma carte d'embarquement.
- il est bougon.
- je récupère ma carte d'embarquement.
- je remets dans mon sac mon ordi, ma batterie, mon ipad, mon tél, ma Kindle.
- merde j'ai oublié sur le tapis roulant un petit sac Mango contenant un tee-shirt pour ma filleule.
- je retourne à la sécurité.
- oui, ils ont trouvé un sac Mango mais il faut que je leur décrive ce qu'il y a dedans (là, le Dieu de la Polyglotterie est soudain avec moi et je balbutie un "camiseta blanca" de toute beauté).
- aïe aïe aïe, embarquement prévu à 22h30.
- j'ai retrouvé Pépé.
- on va dîner.
- ah bah non c'est cool embarquement re-prévu à 21h20.
- ah bah non c'est pas cool : notre vol vient de disparaître des écrans.
- il réapparaît.
- il atterrira à Roissy finalement.
- mais on ne sait pas quand parce qu'on attend un appareil en provenance de Palma.
- l'avion arrive.
- on commence à embarquer.
- on est tranquilles parce qu'on est assis au rang 7, on pourra sortir vite de l'avion à l'arrivée.
- "désolée madame mais votre boarding pass a été annulé".
- "on peut vous faire monter, mais vous serez assise au rang 29", on ne pourra donc pas sortir vite de l'avion à l'arrivée.
- on embarque.
- on roule un temps fou.
- on finit par décoller vers 22h45.
- un vol pourri j'ai cru qu'on allait se décrocher du ciel.
- on finit par atterrir vers 00h45.
- on roule un temps fou.
- on attend le bus pour traverser la piste.
- on monte dans le bus.
- un trajet pourri j'ai cru qu'on allait tous valdinguer dans le pare-brise.
- notre taxi nous attend au niveau Départ Porte 8.
- la Porte 8 est fermée, on ne peut pas sortir.
- la Porte 10 est ouverte, on peut sortir.
- on arrive à la maison à 2h.
Madrid-Paris : 5h30, record à battre.

mercredi 31 août 2016

La Pegatina (Le juke-box de l'été #7)

Pour clore en beauté cette "saga de l'été", on touche au sublime, que dis-je, au transcendant, à l'orgasmique. Pour les amoureux du flamenco, du 3e âge et des motoculteurs :